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23 février 2011

Santé - Mediator - tous les acteurs du système de santé réagissent









   
                   

 

La Mutualité fran?aise, qui fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, demande une ?refonte du circuit du médicament dans les plus brefs délais?.

   

   
   

Pour le collectif interassociatif sur la santé (CISS), qui groupe une trentaine d'associations d'envergure nationale, ?les victimes ont eu raison de déposer des plaintes. Et nous demandons que les jugements interviennent rapidement, même si nous ne méconnaissons pas les exigences des procédures civiles et pénales qui nécessitent du temps.? Le CISS demande la mise en place rapide d'un mécanisme d'indemnisation des victimes et fait part de sa crainte que le désarroi des victimes ne soit exploité par ?des officines indélicates?. Pour l'éviter, le CISS estime que doit être mis en place un fonds d'indemnisation public, en dehors ou au sein du mécanisme de droit commun que constitue l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux. Ce dernier, après avoir indemnisé les victimes, se retournera contre les fautifs quand les responsabilités auront été tranchées par les juridictions.

La Mutualité fran?aise, qui fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, demande une ?refonte du circuit du médicament dans les plus brefs délais?. Elle fait savoir dans un communiqué qu'elle va ?prochainement présenter des propositions en matière d'autorisation de mise sur le marché, de pharmacovigilance, d'évaluation des médicaments, et sur la place des différents acteurs?. L'emprise des laboratoires sur le système de santé s'explique, selon la Mutualité fran?aise, par ?l'absence d'investissements publics suffisants dans les domaines de la formation, de la recherche, du soutien aux publications?. Elle indique qu'elle ?ne comprendrait pas que la solidarité nationale intervienne en lieu et place du laboratoire Servier? pour indemniser les patients, et ?sera aux c?tés des mutualistes victimes dans cette affaire?.

La pneumologue du CHU de Brest, le Dr Irène Frachon, qui a bataillé pour que le Mediator soit retiré du marché, s'est exprimée dimanche: ?Que s'est-il passé, quelle influence, quelles pressions, quel lobbying a permis que, autant de fois, devant des signaux qui apparaissent évidents de dangerosité, ils aient pu être écrasés?? Je m'attendais à ce qu'il y ait une cha?ne de responsabilités, je croyais que des choses avaient échappé aux gens et que quand ils allaient le comprendre, les bonnes décisions seraient prises.?

Gérard Bapt, cardiologue et député PS de Haute-Garonne, président de la mission d'information parlementaire sur le Mediator qui avait le premier chez les hommes politiques demandé des comptes à propos de ce médicament, a souhaité une réforme en profondeur du système de contr?le des médicaments dans notre pays. ?Dans le rapport, il y a beaucoup de choses qu'on attendait mais aussi des éléments nouveaux inexplicables. Il faudra demander la lumière à la justice, parce qu'il n'y a pas seulement de l'incompétence. Autre chose qui a été organisée: connivence, complaisance? Ce sera au juge de donner la réponse à cette question?, a-t-il estimé.

?Le rapport de l'Igas est très incomplet, et donc bancal, estime Bernard Delorme, pharmacien, chef de l'unité d'information des patients et du public à l'Afssaps. J'ai été très surpris de ne rien y voir ou quasiment sur les prescriptions hors AMM du Mediator, alors que cela faisait partie de leur lettre de mission. Or, il y a eu beaucoup de dérives, ce qui pose la question de fond de la formation et de l'information des médecins. Ce sont autant de pistes pour les réformes d'avenir. Il est donc dommage que la mission Igas n'ait pas pointé ces problèmes de prescription. Certes, leur enquête est administrative, mais l'Afssaps n'est pas la seule administration...?

 

Alléger le système

 

Généraliste à Strasbourg et membre d'un groupe de travail de l'Afssaps, le Dr Claude Bronner estime de son c?té qu'il faudrait alléger le système des alertes de pharmacovigilance, avec un processus simple (de type e-mail) qui ne décourage pas les médecins. ?Nous devrions aussi être informés en temps réel quand un médicament fait l'objet d'une surveillance accrue, ajoute-t-il. Ainsi alertés, nous pourrions nous poser des questions pour nos propres patients et remonter davantage de cas.?

?Bannissons les visiteurs médicaux des cabinets!?, estime, dans Le Journal du dimanche, Martin Hirsch, qui fut en 1997 directeur du cabinet de Bernard Kouchner au secrétariat d'état à la Santé et directeur de l'Agence fran?aise de sécurité sanitaire (Afssa) de 1999 à 2005. Sans l'influence de ces représentants de commerce, la France ne serait pas la championne du monde de la consommation de médicaments. Mettons les labos à la porte des h?pitaux, de la formation initiale et continue des médecins . Il faut revoir les procédures juridiques de retrait des médicaments. Il faut renationaliser la pharmacovigilance qui ne doit pas dépendre des sociétés pharmaceutiques.?

 

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